L’avancée en âge n’est jamais facile : entre la perte de certaines facultés physiques et/ou intellectuelles, la sensation de solitude, la rumination de souvenirs, les deuils qui s’accumulent, … Les personnes âgées souffrent souvent plus psychologiquement que physiquement même si elles s’en plaignent moins.
Pour les proches et aidants familiaux, cet aspect est d’autant plus difficile à gérer qu’ils doivent eux-mêmes se préserver le plus possible et faire face à leurs propres angoisses. Comment apporter du soutien psychologique aux personnes âgées, et quelles solutions existent pour les aidants ?
Insomnies, peur de la dépendance liée à la perte d’autonomie, sentiment de solitude, crainte des
chutes dont on ne saura pas se relever, etc. Si l’état psychologique des personnes dépend principalement de leur vécu, on retrouve beaucoup de similitudes chez les personnes âgées en perte d’autonomie.
Les soins et suivis psychiatriques sont parfois obligatoires et nécessaires, accompagnements logiques des personnes atteintes de maladies graves ou dégénératives.
Mais pour beaucoup, le
soutien psychologique ne fait pas partie des prescriptions médicales, et il s’agit plutôt de mettre en place des actions rassurantes, aptes à faire baisser l’anxiété de ses proches âgés :
Contacter la commune et notamment le CCAS (centre communal d’action sociale) pour voir s’il est possible d’organiser la venue de bénévoles pour des
visites de courtoisie régulières : en jouant, se promenant, écoutant une lecture, les personnes âgées s’éloignent de leurs angoisses lors d’un moment d’échange et de loisir avec une personne de confiance.
Mettre en place un
système de Téléassistance pour qu’ils puissent avoir une écoute et faire intervenir des personnes à domicile à tout moment de la journée ou de la nuit en cas de
chute ou autre incident. Cette solution est particulièrement recommandée pour les personnes seules la nuit et une bonne partie de la journée.
En cas de grosses crises d’angoisse, de propos suicidaires, ou de comportements plus problématiques, contacter le CMP (centre médico-psychologique) le plus proche qui saura vous orienter vers les services de psychiatrie adéquats.
Vous êtes aidant familial auprès d’un parent âgé. Vous pensiez y arriver seul(e) mais vous vous retrouvez de plus en plus démuni, affaibli, déprimé face à l’évolution de l’état de votre proche. Tout cela est très normal, et il faut absolument vous préserver pour pouvoir apporter une aide vraiment efficace. Voici des dispositifs qui offrent un véritable soutien psychologique aux aidants familiaux :
Les cafés des aidants : de plus en plus nombreux, sur toute la France, ils permettent des rencontres, conseils et partages d’expérience autour d’un café dans un lieu convivial extérieur aux structures habituelles. Vous trouverez le vôtre en cliquant sur le lien suivant :
Les Maisons des aidants : sous ce nom ou sous un autre, ce sont des structures dans lesquelles évoluent des experts et psychologues, et qui proposent leurs services aux aidants et aux aidés. Leur mission : informer, soutenir, conseiller les aidants dans leurs difficultés au quotidien. Renseignez-vous auprès de votre CCAS (Centre communal d'action sociale) pour voir si ce type d’accueil existe près de chez vous.
Les groupes de parole : ils prennent différentes formes mais sont généralement animés par un psychologue ou un travailleur social et sont organisés par les CCAS (Centre communal d'action sociale), les CLIC (Centre Local d'Information et de Coordination), la mairie, les centres de gérontologie, les EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), et les associations dédiées à Alzheimer ou autres maladies qui touchent plus particulièrement les personnes âgées.
La formation des aidants par
France Alzheimer : gratuite, elle dure 2 jours et a pour but de permettre aux aidants familiaux de bien connaître la maladie d’Alzheimer et d’adopter les bons comportements lorsqu’on accompagne un proche atteint de la maladie.
Ce dispositif est financé par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA).
Le suivi individuel par un psychologue : il pourra vous être conseillé en cas d’épuisement psychologique, notamment si vous avez la sensation d’être seul, de ne pas être à la hauteur, de « ne plus y arriver ».
Contactez le CMS le plus proche, votre CCAS, un EHPAD, France Alzheimer ou toute autre structure traitant du vieillissement et des maladies associées.